Quelques enfants du monde (Liam, Yvan, Yasmina, Mamadou, Pierre, Maria)
Quelques enfants du monde (Liam, Yvan, Yasmina, Mamadou, Pierre, Maria)
Liam habite Pekin, ou plutôt devrais je dire
Atelier clandestin, il y fond de la cire
Fabricant de bougies, pour lui toutes les nuits
Paradoxe inouï, de liquéfier sa vie
Yvan vend des produits, qu’un grand lui a fourni
Il en prend lui aussi, pour oublier ainsi
L’argent il est facile, pistolet à la main
Mais il faut être docile, pour pas mourir demain
Yasmina enfermée, avant d’être mariée
Au cas où elle pourrait, penser à refuser
Chaque jour on lui apprend, à vivre les yeux baissés
Et surtout elle comprend, jamais ne les lever
Mamadou dans les champs, des cannes à sucre il coupe
Surveillé tout le temps, il rêve d’une chaloupe
Lui qui n’a jamais su, nager ni même flotter
Mais il sait qu’il a cru, qu’il pourrait se sauver
Pierre travaille à Paris, il vient juste de penser
A arrêter sa vie, lui qui n’a pas d’amis
Boulot et puis dodo, jamais il monte haut
Il recourbe le dos, pour mettre son cœur au chaud
Maria elle est la fille, d’une autre fille facile
Couverte de pacotilles, elle erre au bidonville
Offrant son corps doré, aux hommes prêts à payer
Ses heures lui sont comptées, elle s’est pas protégée
Pourquoi tout ça encore, à chacune de leurs heures
Pourquoi autant d’efforts, sans connaître le bonheur
Disparité d’un temps, siècle très ambigu
Où on oublie les gens, tel un chien dans la rue
NaNa
Maman me demande de te sourire !
Thaïlande