Le grand singe
Le grand singe
Une vitre pour frontière, voici ton univers
Une prison de verre, te privant de tes terres
Soudain je t’aperçois, et je reste sans voix
Frôlant cette paroi, qui me sépare de toi
Ta puissance arrogante, me fascine et me hante
Il n’y a rien qui mente, dans ton allure patiente
Dans ton regard rêveur, on devine des pleurs
La solitude des heures, que tu connais par cœur
Je t’imagine rêver, dans les arbres sauter
T’allongeant à leur pied, pour te faire épouiller
Par ta femelle chérie, ou ta mère qui vieillit
Enfin d’avoir une vie, où libre tu poursuis
Une prestance élégante, une noirceur ardente
Je reste comme une plante, sous une pluie battante
Admirant le sauvage, qui de toi se dégage
Tu ressembles à un sage, qui veut cacher sa rage
Je ne suis pas fière de moi, car je paie pour voir ça
Je te demande tout bas, de pardonner cela
Peut être un jour je souhaite, croiser en tête à tête
Ta tribu qui se fête, liberté sans facette
NaNa
Touche pas à mon cousin !
Zanzibar