La-plume-de-NaNa

La-plume-de-NaNa

Djouri

Djouri

 

 

 

Je venais d’atterrir, sur ta terre d’Afrique

 

 

J’ai effleuré ton rire, paré du plus beau chic

 

 

Tes habits étaient bleus, pareil au ciel d’été

 

 

Je sentais comme un nœud, mon cœur émerveillé

 

 

Un turban sur ta tête, une grandeur dans l’âme

 

 

Vêtu comme pour une fête, serais-tu homme ou femme ?

 

 

La douceur de ta voix, la finesse de tes traits

 

 

M’ont fait douter tout bas, sur une féminité

 

 

J’ai appris à connaître ta vie si différente

 

 

Et tu es passé maître, d’une sagesse vaillante

 

 

Tes femmes m’ont caressée, car ma peu était blanche

 

 

Me laissant fascinée, par leur candeur étanche

 

 

Tu es bien né un jour, mais nul part c’est marqué

 

 

Année ou alentours, décorent tes papiers

 

 

Aidé par mes enfants, tu as voulu apprendre

 

 

Nos mots les plus courants, afin de mieux comprendre

 

 

Les questions sur ma vie, et tous ces apparats

 

 

Décor au dessus du lit, ou bibelots de gala

 

 

Toi qui es un nomade, et moi une sédentaire

 

 

Tu vois dans ma parade, que je trompe mon air

 

 

Pour toi les dieux existent, sans comprendre le bing bang

 

 

Tu veux garder tes rites, en jouant de ta langue

 

 

Tu fais danser tes yeux, au rythme de tes pieds

 

 

Hommage à tous tes cieux, qui élèvent tes pensées

 

 

Ta tribu en danger, tu tentes de la sauver

 

 

Des hommes intéressés, ne veulent pas partager

 

 

Cette eau sang de la vie, qu’on a tous droit de boire

 

 

Tout comme le paradis, on peux toujours y croire

 

 

Tes enfants égarés, peuvent se retrouver

 

 

Dans un désert salés, qui vient les dessécher

 

 

Tu guides ton troupeau, au milieu de nul part

 

 

Car notre monde est sot, et banni le hasard

 

 

Tu sublimes le temps, avec plein de candeur

 

 

C’est tellement fascinant, d’évoluer sans heure

 

 

Le respect que tu as, pour toutes nos différences

 

 

Elève une part de moi, en admettant ma chance

 

 

Il y a plusieurs années, que je n’ai plus nouvelles

 

 

Je reste persuadée, que tu es monté au ciel

 

 

L’homme que tu as été, peut se sentir très fier

 

 

Notre siècle passé, tu comprenais la terre

 

 

Toi peul wadabee, tu m’as fait rencontrer

 

 

Une étrange amitié, qui m’a jamais quittée

 

 

NaNa

 

 

Entre Terre et Ciel

 

Sénégal



22/09/2016
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